Ноябрь 2009 г. |
Российская наука и мир (по материалам зарубежной электронной прессы) |
Paris Match / Samedi 14 Novembre 2009
En Sibérie le climat devient fou
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Жители российского Севера рискуют оказаться первыми жертвами потепления климата. В некоторых арктических районах средние температуры выросли почти на 4 градуса, а эрозия береговой линии происходит все быстрее - например, метеостанция Марре-Сале, в 1956 году находившаяся в 300 метрах от береговой линии Северного Ледовитого океана, теперь нависает над берегом.
Au fin fond de la Russie, la région yamalo-nenets est plus connue en tant que fief de Gazprom que comme région menacée par le réchauffement de la planète. Pourtant, véritable inquiétude ces dernières années, le changement météo affecte toute la zone, les animaux et la survie des hommes. Notre reporter a suivi sur place une équipe de Greenpeace. On découvre que les premiers réfugiés climatiques viendront peut-être du Grand Nord.
Quelques chuchotements marquent le signal du réveil. Doucement, Tonia, 30 ans, émerge de l'épaisse peau de renne sous laquelle se blottit encore Slava, 34 ans, son époux. Des mèches rebelles lui tombent sur le front, s'échappent de ses longues tresses reliées par une ficelle colorée. Elle les repousse, s'agenouille près du fagot de bois encore humide et se saisit de quelques branches qu'elle glisse une à une dans le poêle où elles s'embrasent. Une épaisse fumée envahit la tchoum. La lourde théière en fonte frémit. Il fait extrêmement chaud. Tonia soulève le pan de peau doublé d'isolant industriel qui fait office de porte. Dehors, des rafales de vent glacial chargées d'humidité balaient la toundra. Le ciel est lourd, gris blanc. On est aux portes de l'hiver. Dans un mois, la mousse et le lichen disparaîtront sous la neige. Debout au milieu du campement qui compte quatre tchoums, Tonia paraît toute petite, noyée dans l'infinité de ce paysage pelé.
Aucune route, aucune piste ne permet d'accéder à ce camp qui aura vite disparu. Tonia et les siens ne restent jamais plus de dix jours au même endroit. La première ville, Yar-Sale, est à une heure d'hélicoptère. C'est ici, dans les forêts de bouleaux entre Yar-Sale et Salekhard, la capitale de la région yamalo-nenets, que la famille va passer l'hiver. Le bois coupé sera vendu en ville avant que les Nenets ne traversent le fleuve encore gelé, l'Ob, pour remonter la péninsule vers le nord, jusqu'à la toundra, dès l'arrivée du printemps. Tonia et Slava viennent en ville deux fois par an pour se ravitailler en produits de base.
C'est là qu'ils se sont rencontrés, il y a plus de dix ans. Slava venait à peine de rentrer du front tchétchène. Ni l'un ni l'autre ne supportent de passer plus de sept jours d'affilée à Yar-Sale. Non pas que la ville leur déplaise, mais "la toundra nous manque", disent-ils. La sœur de Tonia l'a pourtant quittée. Pour aller travailler comme cuisinière sur le chantier de la ligne de chemin de fer Obskaya-Bovanenkovo, commencée en 1958, qui doit traverser la péninsule du nord au sud pour acheminer le gaz, dont 90 % des réserves russes se trouvent ici, sous le permafrost [terre gelée en permanence]. Terre nourricière des Nenets, la toundra est aussi le fief du géant Gazprom.
A la ville, Tonia et Slava laissent aussi leur fils de 10 ans, Alexeï, interne à Yar-Sale. Comme tous les autres enfants nenets de la région, il revient au campement seulement pour les grandes vacances, en octobre et en mai. Alexeï rêve de devenir pilote d'hélicoptère. Mais Slava et Tonia, sans le décourager, pensent qu'il reviendra dans la toundra, comme on répond à un appel. Eux aussi sont passés par là. Et comme plus de la moitié de leurs camarades de classe, ils sont revenus à leurs traditions, aux grands espaces, à cette nature hostile mais intrinsèque, dont l'esprit imprègne les rituels chamaniques.
Cette nature dont on leur dit qu'elle est chamboulée, mais dont ils subissent la rigueur et les assauts depuis si longtemps que rien ne leur semble plus naturel. Tonia et Slava ne savent rien du protocole de Kyoto, du sommet de Copenhague ni du réchauffement climatique. Même s'ils risquent d'en être les premières victimes, ils n'en ont jamais entendu parler. Des actualités récentes, dont ils suivent les méandres grâce à une petite radio à piles, ils ont retenu la guerre en Géorgie, l'élection d'Angela Merkel en Allemagne, premier pays importateur de gaz russe, et la qualification de leur pays pour la Coupe du monde de football.
Le cycle des saisons s'accélère
"En Russie, on ne parle pas de réchauffement climatique, explique Vladimir Tchouprov, à la tête de la branche énergétique de Greenpeace Russie. Et les politiques russes disent souvent que s'il faisait quelques degrés de plus dans la toundra, ça ne ferait de mal à personne." Ces dernières années, les Nenets ont bien constaté des changements. Tonia explique que les tempêtes de neige sont plus fréquentes et que le manteau blanc dans lequel se drape la toundra durant de longs mois met plus de temps à disparaître, même si globalement les hivers sont plus doux. "Si les rennes mettent bas alors qu'il y a encore de la neige, les petits meurent", ajoute-t-elle.
Le renne est comme la toundra : sans lui, les Nenets n'existeraient plus. Slava est à la tête d'un cheptel de 150 bêtes. Après la chute de l'Empire soviétique, certains ont décidé de rester organisés en kolkhozes, salariés de l'Etat, d'autres sont devenus éleveurs privés ; c'est le choix pour lequel ont opté Slava et ses compagnons de voyage. Leur troupeau de 600 rennes s'étend jusqu'à 40 kilomètres à la ronde. Les bois se vendent pour leurs vertus aphrodisiaques et médicamenteuses ; des vêtements sont confectionnés dans les peaux, on déguste les meilleurs morceaux de viande, encore chauds alors que la bête vient d'être étranglée, ou servis en ragoût sous la tchoum.
Mais depuis quelques années, de brusques vagues de froid viennent perturber la douceur du printemps sibérien : le gel tue la mousse et le lichen - dont se nourrissent les rennes - à peine sortis de terre. Cumulé à la multiplication des champs de forage, ce phénomène modifie le rythme de leur transhumance, obligeant les Nenets à trouver de nouvelles terres sur des espaces de plus en plus petits sous la menace du surpâturage. Cette année, dans la toundra, 165 familles nenets ont dû céder la place au géant Gazprom, dont la boulimie les effraie bien plus que les perturbations climatiques. Avec la fonte du permafrost, l'eau s'infiltre dans la terre, provoque des éboulements et des inondations. Des lacs, riches en poissons, percent la toundra de part en part et disparaissent tandis que d'autres, stériles, apparaissent. S'ils n'ont pas constaté de changement brutal, Tonia et Slava reconnaissent que le temps est plus instable, comme si les cycles naturels s'accéléraient. "Mais c'est comme ça, c'est la nature", précise Tonia. Rien de plus, à leurs yeux, que la volonté de Noum, le dieu du ciel.
"Dans certaines régions de l'Arctique, les températures moyennes ont augmenté de presque 4 degrés, décrit Fiodor Romanenko, géomorphologiste, qui effectue des recherches pour Greenpeace et l'université de Moscou. Pour ce scientifique, de telles fluctuations climatiques ont déjà eu lieu il y a des millénaires, mais il faut attendre avant d'en tirer des conclusions. Il admet que, "récemment, le processus de réchauffement s'est accéléré. L'été, quand la terre dégèle, la glace contenue dans le permafrost fond et les gaz qu'elle contient remontent dans l'air. Cela dégage notamment du méthane, vingt-trois fois plus toxique que le carbone. C'est un processus naturel dû aux réactions chimiques produites par les matières organiques présentes dans la terre gelée. Mais si les cycles s'accélèrent, notamment sous l'effet de l'activité humaine, la surface des sols baisse". "C'est une bombe à retardement", ajoute Vladimir Tchouprov.
La mer gagne en moyenne 2 mètres par an sur la terre
A plus de deux heures d'hélicoptère du campement, la fantomatique station météo de Marre-Sale étale ses bicoques de bois d'un autre âge face à l'océan Arctique. Cette structure existe depuis 1914. Reconstruite en 1956 à plus de 300 mètres du haut de la falaise, elle surplombe maintenant la côte. Son directeur, Alexandre Pavlovitch, vit là depuis six ans, avec trois collaborateurs, sans personne à plus de 100 kilomètres à la ronde. Deux fois par an, on leur apporte de quoi tenir les six prochains mois.
Même si Alexandre considère que "cette histoire de réchauffement climatique est une invention", il a constaté que, depuis 2004, l'érosion de la falaise est de plus en plus rapide. Depuis qu'il est ici, la mer gagne en moyenne 2 mètres par an sur la terre. L'année dernière, elle a même fait une percée de plus de 7 mètres, et les oies migratrices sont arrivées en mai, avec près d'un mois d'avance. Autre phénomène inhabituel : cela fait trois ans que des ours polaires débarquent sur la plage, se baladent entre les bidons d'huile rouillés de la station, à la recherche de nourriture. Ici, selon les normes internationales en vigueur depuis 1961, la température a augmenté de 3 degrés depuis le début du siècle.
Penché sur un traîneau, Vladimir aide Tonia à y tendre la peau d'un renne fraîchement dépecé. Puis il rejoint Slava, occupé à lire un vieux magazine avec Johnny Depp en couverture, couché sur les peaux qui le préservent de la terre glacée, dans le coin gauche de la tchoum où l'on reçoit les invités. Tonia y pénètre en même temps qu'une bourrasque glacée, les bras chargés des branchages qu'elle vient de tailler à la hache.
C'est ce mode de vie frugal que Vladimir apprécie plus que tout chez ce peuple du Grand Nord. "Dans nos sociétés modernes, nous vivons avec toujours plus de stress, nous consommons frénétiquement à la recherche d'une excitation toujours plus grande qui nous détruit, détaille-t-il. On exige plus d'huile, de gaz, de métal de cette planète. Si les générations futures accélèrent ce processus, il nous faudra cinq planètes comme celle-ci pour répondre à nos besoins. Il faut que chacun opère une révolution intérieure, se responsabilise. Observer les Nenets, c'est apprendre à s'imposer des limites : eux ne s'interrogent pas sur le pourquoi des choses en permanence, mais ils savent ce qui est bon et fixent leurs limites en fonction."
Bien plus que de cette nature - qu'ils vénèrent sans la craindre, - Tonia et ses proches ont peur de l'industrialisation, dont ils mesurent plus facilement les conséquences à court terme, et qui les aura peut-être rattrapés avant que la Terre ne se réchauffe. Ne plus vivre dans la toundra, "nous ne pouvons l'imaginer", dit Slava, qui avoue ressentir à la fois "de la peur et de la colère". Fatalistes, lui et sa femme ne feront rien pour reconquérir ces espaces perdus. Si ce n'est tenter de continuer à vivre comme ils l'ont toujours fait, jusqu'à ce qu'un jour ils finissent par s'éteindre doucement, sans faire de bruit. "Si nous ne pouvons pas faire autrement, nous changerons notre mode de vie, déclarent-ils. Mais nous nous battrons jusqu'au bout pour le préserver."
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La Voix du Nord / 02.12.2009
Les militaires russes enrôlent à nouveau des dauphins pour défendre leurs bases |
Россия собирается возобновить существовавшую в СССР программу подготовки морских млекопитающих, в частности дельфинов и тюленей, с целью использования их на военно-морских базах. Занимается этим Мурманский морской биологический институт.
La Russie renoue avec l'utilisation des animaux marins, notamment des dauphins, pour défendre ses bases militaires, une pratique abandonnée après l'effondrement de l'URSS, a révélé hier le quotidien russe Isvestia.
Selon le journal, la reprise de cette activité est liée à la décision du Pentagone d'assurer, dès début 2010, la défense de ses sous-marins nucléaires par des dauphins et des lions de mer dans la région de Kitsap (État de Washington).
"Nous voudrions que nos animaux travaillent à la manière des lions de mer américains", a déclaré Guennadi Matichov, le directeur de l'Institut de biologie marine de Mourmansk.
Dix espèces
"Les lions de mer américains placent des mines sur des installations, filment les fonds marins ennemis et enregistrent les radiations ", a précisé le scientifique.
Aujourd'hui, Guennadi Matichov entraîne dix espèces à localiser des mines, ramener des objets à la surface et aider les plongeurs. Ils seraient même capables de tuer un ennemi s'ils en recevaient l'ordre.
Le scientifique a refusé de révéler les exercices précis auxquels sont aujourd'hui soumis ses "élèves". Le programme d'entraînement des animaux marins doit rester hautement secret, comme à l'époque soviétique, précise le journal.
La pratique de recourir à des mammifères marins pour la défense militaire remonte à la Deuxième Guerre mondiale et revient aux Américains.
Le succès américain avait alors déjà incité les Soviétiques à recourir eux-mêmes à des animaux marins pour défendre leurs bases militaires, notamment à Sébastopol sur les bords de la mer Noire.
Mais cette pratique avait été abandonnée, faute de moyens, à la suite de l'effondrement du bloc soviétique. Les recherches de Guennadi Matichov sont financées à la fois par l'Académie russe des sciences et par la marine russe.
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The New York Times / November 23, 2009
Data Show a Decline for Tigers in Russia
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В последние несколько лет в России возобновилось вымирание амурского тигра, причем особенно резкое ухудшение ситуации произошло минувшей зимой. Экологи зафиксировали сокращение поголовья на 41% по сравнению со средним показателем за 12 лет. Среди причин спада специалисты называют заготовку леса и развитие инфраструктуры в местах обитания этого редкого животного. Однако основную угрозу представляют браконьеры.
MOSCOW - Amid the torrent of bad environmental news in recent years, the story of Amur tigers in Russia offered a flicker of optimism. Nearly extinct half a century ago, the tigers rebounded when the government imposed protections, and their numbers remained more or less stable for much of the last decade.
But new data suggest that Russia's tiger population is once again declining.
Results from an annual survey conducted by the Wildlife Conservatio Society, an environmental group based in New York, along with several Russian organizations, has shown a 41 percent drop in the Amur tiger population from its average over the past 12 years.
"The most dramatic decline happened in this last winter, 2009, where on our survey units there were dramatically fewer tigers than any of the past years," said Dale G. Miquelle, head of the society's Russia Far East program. "It's time to react."
Mr. Miquelle cautioned that random factors like heavy snows last winter when the survey was conducted could have interfered with the data. Nevertheless, he said, the evidence points to a steady drop in the past several years.
The decline of the Amur tiger in Russia is especially vexing because the animal had been considered such a conservation success story. Tiger populations in China, India and elsewhere have been rapidly dropping for years, and many species are extinct. "We're down to the low thousands of tigers around the word, and that's really very few indeed," said John Robinson, an executive vice president at the society.
In Russia, the Amur tiger was once found as far as Lake Baikal in central Siberia, some 2,000 miles inland from the Pacific Ocean, and in China and North Korea. Before the recent survey, an estimated 400 to 500 animals were thought to be confined to the Primorsky and Khabarovksy regions in the southern portion of what is called Russia's Far East.
This sparsely populated area was considered the animal's last bastion of survival. In the last three years, the government has opened three national parks with more than a million acres in tiger territory. Nevertheless, the recent survey noted declining populations in all five protected zones, indicating that the animals were no more secure inside the parks.
Russia's prime minister, Vladimir V. Putin, has expressed dismay over the decreasing numbers of Amur tigers, also known as Siberian or Ussuri tigers. The animal is a favorite of Mr. Putin's, who was given a tiger cub for his birthday last year shortly after returning from an expedition in which he personally tranquilized and tagged a large animal.
"For Russia this is particularly grievous," Mr. Putin said on a visit to a Russian tiger reserve last year, according to his tiger Web site. "Animals like the Ussuri tiger, the largest and most beautiful tiger in the world, are like our calling card."
The Amur tiger is a fitting mascot for the steely tough image of Russia that Mr. Putin likes to present to the world. It is the largest tiger subspecies: the male can reach 10 feet long and weigh 650 pounds. The big cat stalks the vast snowy wilderness of the Russian east, hunting deer, wild boar and, as food supplies dwindle, household pets.
The Russian government has called for an international tiger summit meeting to be held in the far eastern city of Vladivostok in 2010 to address the problems.
Not surprisingly, logging and infrastructure development in the tigers' habitat have contributed to part of the decline, environmental workers say.
But it is an increase in poaching that is the greatest cause for concern, said Igor E. Chestin, the head of WWF Russia. In recent years, he said, the federal authorities have cut back on resources to prevent poaching.
"Our calculation is that for the time being we have about three times less people controlling poaching in the woods within the tiger range than 10 years ago," Mr. Chestin said.
Scientists estimate that humans cause from 65 percent to 80 percent of tiger deaths, mostly by poaching. Tiger parts like bones, internal organs and whiskers fetch huge prices in Asian markets where they are coveted for traditional medicines. The deep amber-to-orange pelts are also prized acquisitions inside Russia.
Those caught poaching suffer only minor penalties.
"You can catch a poacher dragging a tiger out of the forest here, and he'll be given a 1,000 ruble fine," Mr. Miquelle said, citing the equivalent of about $35.
© Copyright 2009 The New York Times Company.
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The Washington Post / Monday, November 30, 2009
Carbon-credit dispute threatens new climate deal Russia wants surplus carried over, but environmentalists call it counterproductive and unearned
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Срок действия Киотского протокола подходит к концу, и в декабре в Копенгагене состоится климатическая конференция ООН, на которой должно быть разработано новое соглашение. При этом Россия настаивает на сохранении своего запаса эмиссионных квот. Критики считают, что это бессмысленно - государствам станет проще покупать дешевые квоты у других стран, нежели реально сокращать собственные выбросы. К тому же причиной низкого уровня выброса парниковых газов в России являются не столько предпринимаемые усилия, сколько разруха в экономике.
MOSCOW - Russia is on track to far exceed its targets for reducing greenhouse-gas emissions under the Kyoto climate-change treaty, but its success could derail efforts to reach a new accord against global warming, according to officials and analysts following the negotiations.
At issue in the thorny dispute is the huge surplus of carbon credits that Russia - the world's third-largest producer of energy-related greenhouse gases - is amassing by keeping emissions under generous 1997 Kyoto Protocol limits. The Kremlin has insisted that the credits be carried over into a new agreement, but environmentalists say that would cripple any treaty by making it much cheaper for countries to buy credits than cut emissions.
"You've got an elephant in the room that nobody is paying attention to," said Samuel Charap, a Russia scholar at the Center for American Progress in Washington, arguing that the Obama administration needs to take up the issue with Russia's leaders.
The dispute is unlikely to be settled when global leaders meet next month in Copenhagen for an international summit on climate change, and Charap and others warn that Russia's hoard of credits could allow it to play a last-minute spoiler in the talks. "If you want an ambitious agreement, then Russia's potential resistance can be extremely damaging," he said.
When the Kyoto Protocol expires in 2012, Russia is expected to post the largest absolute drop in emissions from 1990 levels of any of the countries that signed the treaty. But the decline is almost entirely the result of the 1991 collapse of the Soviet economy rather than environmental measures by the government. Critics say Moscow doesn't deserve to keep its carbon credits because it didn't earn them with any special effort.
Russia says that how its emissions plunged is irrelevant. What matters, its negotiators say, is that the reduction was real and substantial - large enough to cancel out the rise in emissions in the United States over the same period. They portray the issue as a matter of fairness and national pride, often linking the emissions decrease to the severe economic hardship that the country suffered in the 1990s.
"It may not have been intentional, but we went through very difficult times and paid a high price for this reduction," said Igor Bashmakov, director of the Center for Energy Efficiency in Moscow who has advised the Kremlin on climate-change policies. "We've already done it, while other countries are just talking about it."
He said it is important to carry over Russia's carbon surplus to recognize its contribution to the global effort and establish a "strategic reserve" of credits that would allow Russian leaders to commit to further emissions cuts with confidence.
Like the world's developing nations, Russia says it needs to pursue rapid-growth policies that raise emissions because its living standards lag behind those of wealthier countries. While emissions are down 35 to 40 percent since 1990, they have climbed nearly 15 percent since 1998.
In June, Russia offered to cap emissions at no more than 10 to 15 percent below 1990 levels by 2020, a modest goal widely criticized by environmental groups because it would have allowed an acceleration in emissions growth. But European leaders said this month that President Dmitry Medvedev had signaled behind closed doors a willingness to commit Russia to staying 20 to 25 percent below 1990 levels by 2020.
To meet that new goal without slowing economic growth, Bashmakov said Russia must follow through on ambitious plans to improve energy efficiency and expand its use of renewable energies. Because that task is so difficult, he said, Russia needs to keep its carbon surplus as a backup.
But Vladimir Slivyak, co-chairman of the local environmental group Ecodefense, said Russia should set a more challenging target - maintaining current emissions levels through 2020 - and give up its carbon surplus. "We don't need it, and it doesn't help cut emissions," he said.
By using 1990 greenhouse levels as the baseline, the Kyoto treaty in effect gave a free pass to Russia and other former Soviet bloc countries because emissions from their diminished industries were already far below that level when the pact was signed in 1997.
Under Kyoto's carbon-trading system, a country having difficulty meeting its emission-reduction goal can buy credits from another country that has cut emissions beyond its target. In theory, the total global reduction would remain the same. But the generous allowances granted the former communist nations created what critics call "hot air" in the system - credits not associated with any new reductions.
Ned Helme, director of the Center for Clean Air Policy in Washington, said that if Russia is allowed to keep its surplus, Poland and other Eastern European countries may insist on doing so as well - and the European Union is opposed to that.
The Russian surplus is projected to grow to 5 to 6 gigatons of carbon dioxide by 2012, and other Eastern European nations could bring the total surplus of credits to 7 to 10 gigatons, said Anna Korppoo, senior researcher at the Finnish Institute of International Affairs. Carrying over the surplus "would challenge the environmental integrity of the pact" by sharply increasing global emissions, she said.
Sergei Tulinov, a member of the Russian negotiating team, said it is too early to discuss the surplus because it is unclear clear what kind of carbon-trading system would be established by a new treaty. "The issue is very important to us, but constructive discussion is only possible if there's agreement on the general elements of the regime," he said.
Russia has also demanded that a new treaty recognize the role that its vast forests play in absorbing carbon emissions. Environmentalists are skeptical, questioning official statistics on the size of Russian forests and warning that unpredictable forest fires could quickly upset calculations.
But George Safanov, director of the center for environmental economics at Moscow State University, said the request represents a chance for cooperation with the United States, one of the few other countries with sizable forests of the type that can absorb emissions. The two countries could work together to draft rules to preserve and promote better management of the forests, he said.
© 2009 The Washington Post Company.
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