Российская наука и мир (дайджест) - Март 2009 г.
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2009 г.
Российская наука и мир
(по материалам зарубежной электронной прессы)

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    Intelink - La Ciotat, France / 07/03/2009
    La science et les technologies russes au jour le jour:
    • Evelyne Casalegno

    Fort réchauffement climatique attendu en Russie
    В значительной части России климатические изменения уже наблюдаются или вот-вот начнутся. Однако Росгидромет и РАН пришли к выводу, что последствия могут быть не только отрицательными, но и положительными.

Une partie importante de la Russie se trouve dans une zone de changements climatiques déjà observés ou prévus. Ces changements lui apporteront aussi bien des éléments positifs que des problèmes. Telle est la principale conclusion contenue dans un rapport des Services russes de l'hydrométéorologie (Rosguidromet) et de l'Académie des sciences de Russie (ASR), relatent les sites nkj.ru et strf.ru.
Le réchauffement climatique a été beaucoup plus marqué ces 25 dernières années en Russie qu'en moyenne dans le monde, ont constaté les chercheurs russes, dont certains se sont exprimés à l'occasion de la présentation de ce premier Rapport d'évaluation des changements climatiques sur le territoire de la Russie. Alors que la température a progressé en moyenne sur le territoire de la Russie de 0,4 à 0,6 degré par décennie, elle n'a augmenté en moyenne que de 0,2 degré sur le reste de la planète, et cette tendance va persister dans les prochaines décennies.
Pour Vladimir Katsov, directeur de l'Observatoire géophysique principal Voéïkov, on peut et on pourra parler pour la Russie d'une augmentation de la température annuelle supérieure à la moyenne, car le réchauffement climatique se manifeste principalement dans les latitudes moyennes. Ainsi, d'ici 2050, l'augmentation de la température estivale moyenne pour la Russie sera de 2,6 degrés, et celle de la température hivernale de 3,4 degrés.
D'ici la fin du siècle, a également précisé Vladimir Katsov, il y aura une augmentation de 4 à 6 degrés des minima de température journaliers les plus bas du pays, alors que l'augmentation des maxima ne dépassera pas les 3 degrés. L'écart entre les températures moyennes annuelles les plus basses et les plus élevées diminuera sur l'ensemble du territoire de la Fédération de Russie, notamment dans la partie européenne du pays.
Le chef du Rosguidromet, Alexandre Bedritski, a noté pour sa part que "d'un côté, le changement climatique contribuera à déplacer vers le Nord les zones de vie confortable pour l'homme, favorisera la réduction de la durée de la période de chauffage et l'augmentation des possibilités de production agricole dans les régions bénéficiant d'une humidité suffisante. Le réchauffement global influera aussi sur la situation des glaces des mers arctiques : il favorisera l'extension des possibilités du transport maritime et facilitera l'exploitation du plateau continental arctique. D'un autre côté, a-t-il poursuivi, on prévoit une diminution des ressources hydriques dans des régions qui en manquent déjà, ainsi que le renforcement de la fonte saisonnière de la zone de la merzlota (notamment à sa frontière méridionale), ce qui constituera une menace pour les objets de l'infrastructure - canalisations, bâtiments, constructions techniques, et notamment les oléoducs et les gazoducs".
D'ici 2015, on pourrait avoir une augmentation considérable des incendies de forêts, estime quant à lui Sergueï Semenov, directeur de l'Institut du climat global et de l'écologie dépendant du Rosguidromet et de l'ASR. L'accroissement le plus important de la durée de la période des risques d'incendies est attendue au sud de l'arrondissement autonome des Khantys-Mansis (plus de 7 jours par saison), dans les régions de Kourgan, Omsk, Novossibirsk, Kemerovo et Tomsk, ainsi que dans les territoires de Krasnoïarsk et de l'Altaï, et dans la république de Yakoutie (Saha). Dans les régions méridionales (Kouban et Stavropol), on s'attend à une plus grande activité des insectes nuisibles tels que la sauterelle, et peut-être à une extension des zones de propagation du frelon du Colorado.
Selon Vladimir Katsov, le réchauffement climatique global, dans les prochaines décennies, ne dépendra pas de l'homme. Cela ne signifie absolument pas, a-t-il noté, que l'activité de l'homme n'ait pas d'incidence sur la nature et que nous ne puissions pas changer quelque chose pour l'avenir. "Des décisions politiques que nous prenons aujourd'hui dépendra ce qu'il en sera de la nature et du climat dans la seconde moitié du XXIe siècle, a-t-il dit. Le Rosguidromet a élaboré un projet de Doctrine climatique qui "apportera une contribution substantielle à la formation d'une politique de la Russie dans ce domaine pour les prochaines décennies".

    Y a-t-il de la vie sur Europe ?

    Российские ученые начинают работу над проектом по отправке космического модуля к одному из спутников Юпитера, Европе. Основная цель - найти на Европе следы жизни. Европа представляет в этом отношении особый интерес - недавние исследования показали, что на ней есть океан соленой воды, покрытый слоем льда толщиной несколько километров.

Des chercheurs russes vont tenter de vérifier s'il existe des signes de vie sur Europe, le satellite géant de Jupiter, mais les résultats ne seront pas connus de si tôt, rapportent les sites inauka.ru et infox.ru.
Les chercheurs russes ont commencé à travailler sur un projet prévoyant l'atterrissage en douceur d'un module spatial sur Europe. Cette mission aura pour objectifs de rechercher des traces de vie sur ce satellite géant de Jupiter, de percer le mystère de l'origine de cette vie (et peut-être aussi, au passage, de la vie sur Terre), et d'étudier l'histoire du Système solaire.
"Europe, explique l'académicien Lev Zeleny, directeur de l'Institut de recherches spatiales (IKI), est le plus intéressant des satellites de Jupiter car, selon les dernières représentations que l'on en a, il abrite un océan d'eau salée sous une couche de glace de quelques kilomètres d'épaisseur". Cet océan pourrait, selon lui, être profond d'une dizaine de kilomètres. "Le réchauffement de cet océan, estiment les scientifiques, est assuré par la force des marées due au puissant champ d'attraction de Jupiter et de ses autres satellites". "De plus, ajoute l'académicien, comme nous le savons déjà d'après l'exemple des "fumeurs noirs" (*), situés au fond des océans de notre planète, la vie est capable de s'adapter à un éventail de conditions très large: elle n'a pas obligatoirement besoin de lumière solaire et peut parfaitement se "débrouiller" avec la chaleur des volcans".
"C'est la raison pour laquelle, poursuit Lev Zeleny, il existe différents schémas scientifiques qui permettent d'espérer que, quelque part dans l'océan d'Europe, la vie a pu exister - et peut-être existe-t-elle encore. Etant donné qu'il se déroule dans cet océan des processus de mélange, la glace se fend, de l'eau se répand à sa surface et gèle, et donc des traces de cette vie organique peuvent se retrouver, d'une manière ou d'une autre, à la surface de la glace. Ce sont ces traces que nous voulons tenter de trouver, a expliqué le chercheur".
Une discussion a lieu depuis un certain temps autour d'un projet international consistant à envoyer vers Jupiter des sondes (américaine, européenne et japonaise) emportant divers appareils. Dans le projet initial, précise le directeur de l'IKI, il y avait un module de descente de prévu, puis on y a renoncé. Les Russes ont alors proposé de s'associer à cette mission, compte tenu de l'expérience qu'ils ont engrangée lors des atterrissages sur la Lune et Vénus, et de leurs tentatives d'atterrissage sur Mars et son satellite Phobos.
"Notre tâche sera peut-être la plus difficile de toutes, note Lev Zeleny. Il faudra que nous nous approchions d'Europe, que nous réalisions un atterrissage en douceur à sa surface, que nous puissions y travailler plusieurs semaines et procéder à des analyses des couches superficielles de glace, et notamment à des analyses détaillées en utilisant des biomarqueurs. Nous pourrons travailler de manière autonome, avec notre propre système de relais".
Rien n'est définitivement décidé à ce jour concernant l'envoi des sondes. Si la NASA et l'ESA (Agence spatiale européenne) ambitionnent toujours toutes deux d'envoyer une sonde vers Jupiter, les Américains semblent s'intéresser davantage à Europe, et les Européens (qui ne sont pas encore parfaitement sûrs de réaliser cette mission, en concurrence avec d'autres) à Ganymède, un autre satellite de cette planète.
Lev Zeleny a toutefois indiqué que la décision de la NASA et de l'ESA n'influerait en aucun cas sur les travaux menés par la Russie dans cette direction. Si, pour une raison ou pour une autre, les travaux concernant Europe conduits par les partenaires de la Russie devaient subir un coup d'arrêt ou être totalement interrompus, la Russie construirait son propre orbiteur pour assurer les liaisons avec le module de descente et acheminerait elle-même ce dernier jusqu'à la surface du satellite.
"L'expédition vers Europe, a toutefois relevé le directeur de l'IKI, pourra partir dans le meilleur des cas d'ici une dizaine d'années, et compte tenu que le vol durera de 5 à 6 ans, il est facile de calculer quand nous obtiendrons les premiers résultats".
(*) Sortes de sources hydrothermales situées sur les fonds océaniques, d'où l'eau chaude s'échappe par des failles.
 

    Nouveaux procédés d'obtention de nanomatériaux de carbone

    Специалисты ЦАГИ разработали новый способ получения наноматериалов на основе углерода - фуллеренов, углеродных трубок и алмазов высокого качества - с помощью компактной установки, не требующей больших затрат.

De nouveaux procédés permettant d'obtenir plus facilement des nanomatériaux de carbone, et de meilleure qualité, de surcroît, ont été développés et brevetés en Russie, rapporte le site strf.ru, citant l'agence Informnauka.
Des spécialistes de l'Institut central d'aérohydrodynamique (TsAGuI) ont élaboré et breveté de nouveaux procédés d'obtention de fullerènes, de tubes de carbone et de diamants de haute qualité à l'aide d'une installation compacte. Les procédés brevetés permettent d'obtenir des nanomatériaux de carbone de meilleure qualité, tout en diminuant la quantité de travail requise à cette fin.
En quoi consiste cette nouvelle technique ? Deux mélanges composés, dans des proportions diverses, d'une substance contenant du carbone (de l'acétylène ou du kérosène) et d'un oxydant sont introduits dans une chambre spéciale. Un des mélanges y pénètre à travers une buse ultrasonique, et les deux flux sont intensivement mélangés. Puis on envoie dans la chambre un excitateur spécial, à la suite de quoi le mélange explose et, sur le front de l'onde de détonation, il se forme des clusters de carbone - des groupements de quelques atomes de carbone. Le produit de la détonation sort de la chambre et, après un rapide refroidissement, il se cristallise : on obtient alors un carbone présentant une nanostructure. Pendant que les clusters de carbone se cristallisent, on envoie dans la chambre une nouvelle portion de mélange, et le processus se réitère.
Le procédé, breveté, donne la possibilité d'obtenir des fullerènes, des nanotubes et des diamants d'une qualité supérieure à celle obtenue avec les techniques utilisées précédemment. Les diamants artificiels ainsi obtenus contiennent moins d'impuretés, car les produits de la détonation ne demeurent que brièvement dans la chambre. Par ailleurs, la quantité de travail nécessaire pour fabriquer des nanomatériaux de carbone s'avère moins importante, et la nouvelle installation pour les obtenir se distingue par sa compacité.
Les fullerènes, les tubes de carbone et les diamants sont utilisés comme adjuvants pour modifier d'autres matériaux et en obtenir de nouvelles propriétés. Les principaux domaines d'application des nanomatériaux de carbone sont la microélectronique et l'optique ainsi que, peut-être, à terme, la médecine. Des espoirs particuliers reposent également sur leur utilisation dans l'aéronautique. On s'attend que les matériaux et revêtements hautement résistants créés en recourant aux nanotechnologies permettent d'abaisser la masse des aéronefs, et que les revêtements radio-absorbants ayant une nanostructure facilitent la création d'avions militaires "invisibles". Les nanotechnologies permettent, par ailleurs, d'élaborer des instruments aéronautiques de haute précision pour mesurer la température et la pression.

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    Le Temps / vendredi 6 mars 2009
    Les Etats-Unis et la Russie pourraient parler d'énergie
    • Macha Levinson
    После недавнего газового кризиса в Европе США активно подталкивают европейцев к строительству альтернативных путей поставок газа в обход России. Но даже если альтернативные пути окажутся действенными, Европа еще долго будет зависеть от российской нефти и газа, считает автор статьи, поэтому важно, чтобы Россия оставалась надежным партнером. Соединенным Штатам следовало бы пересмотреть потенциал сотрудничества с Россией в энергетической сфере. Россия нуждается в технологиях и финансировании для разработки своих огромных ресурсов, а США остаются крупнейшим потребителем нефти в мире.

Aujourd'hui, la secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton, rencontre son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Genève, donnant, peut-être, un nouveau départ aux relations entre les deux pays. L'administration Obama a dévoilé ses intentions envers Moscou à travers le discours du vice-président Biden à Munich en janvier: nous devons "revisiter les nombreuses zones où nous pouvons et devons coopérer". Sans plus de précisions, il a rallumé l'espoir que Moscou et Washington puissent enfin sortir de cette presque Guerre froide, qui a empiré depuis les affrontements en Géorgie et le projet de l'OTAN pour une défense antimissile en Europe centrale.
C'est donc à Genève que seront étalés les sujets ouverts à la discussion. Nombre d'experts y ont déjà réfléchi. Le contrôle de l'armement dans le contexte d'une reprise des négociations sur la réduction de l'arsenal nucléaire; la prévention de la prolifération, spécialement pour empêcher le développement des armes nucléaires par l'Iran; la lutte contre le terrorisme et le soutien des objectifs des Etats-Unis en Afghanistan sont souvent mentionnés. C'est le terrain familier de la sécurité, là où les relations Est-Ouest ont vécu leurs meilleurs moments avant l'effondrement de l'Union soviétique. C'est encourageant, mais loin de répondre à la devise d'Obama "le changement auquel on peut croire", surtout que le président russe a apparemment déjà refusé l'offre du président Obama d'échanger les missiles en Europe contre l'aide russe à l'Iran.
En revanche, il y a un sujet qui ne sera probablement pas en tête de liste de la discussion, il s'agit de l'énergie. Il n'y a que peu de temps que la coupure de l'approvisionnement de gaz russe par l'Ukraine vers l'Europe a provoqué une crise aiguë, laissant des larges parties de l'Europe centrale sans gaz. La dispute, à la base commerciale, s'est vite transformée en un grave conflit politique, pire même que celui de 2006 sur le même sujet. Cette fois-ci, Kiev a bien reçu sa part de critiques, mais c'est Moscou qui passe pour le grand méchant, accusé de se lancer dans une Guerre froide énergétique. En conséquence, quand le premier ministre Poutine est venu à Davos peu après la fin de la crise, l'importante partie de son discours qui traitait de l'énergie a été largement ignorée.
Plus encore, les Etats-Unis poussent vigoureusement les Européens à contourner la Russie et à s'approvisionner en gaz dans les pays de l'Asie centrale, en Azerbaïdjan, au Kazakhstan, au Turkménistan, voire éventuellement en Iran, tous considérés comme de meilleurs partenaires. Tout récemment, le puissant sénateur républicain Richard Lugar, en questionnant Hillary Clinton pendant le processus de sa confirmation, a évoqué la crise du gaz en rappelant qu'en 2006 elle avait dit qu'un arrêt d'approvisionnement d'énergie en plein hiver, causant des dommages physiques et industriels, était l'équivalent d'une attaque armée susceptible de relever de l'article 5 de l'OTAN (qui affirme qu'une attaque contre un membre de l'Alliance est une attaque contre tous). Il a réprimandé les Européens pour leur lenteur en ce qui concerne le pipeline Nabucco, conçu pour éviter la Russie et soutenu par les Etats-Unis, selon lui, "pour aider nos partenaires de l'OTAN ou nos partenaires de l'Union européenne". Il regrettait que "les Européens ne l'aient pas traité de manière très positive".
A Munich, Joe Biden avait affirmé que la sécurité énergétique de l'Europe nécessitait d'éviter la dépendance aux ressources russes. Si les Etats-Unis cherchent à rétablir des relations normales avec la Russie, il semble plus sage d'éviter le sujet.
Néanmoins, même si des solutions alternatives s'avèrent viables, l'Europe dépendra de Gazprom pour l'approvisionnement en gaz pendant encore de nombreuses années, et n'oublions pas qu'elle dépend aussi de la Russie pour un tiers de son pétrole. Les Européens le savent. Les grandes compagnies allemandes et françaises traitent avec la Russie depuis l'époque soviétique. Gazprom développe également ses échanges avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Leur plus grand souci est que la Russie reste un partenaire sûr.
Les Etats-Unis devraient partager ce souci et ils devraient revoir le potentiel de coopération avec la Russie en matière d'énergie. Au début de l'ère Poutine, il y a eu, entre 2001 et 2003, un dialogue sur l'énergie entre les deux pays basé sur l'espoir que la technologie et les investissements américains dans le pétrole et le gaz russes pourraient aboutir à un partenariat productif. Le dialogue s'est effondré, mais la prémisse reste valable. La Russie a besoin de technologie et de financement pour exploiter ses vastes ressources, tandis que les Etats-Unis restent les plus grands consommateurs de pétrole dans le monde. Récemment, le sous-secrétaire d'Etat américain William Burns a fait référence à l'intérêt de maintenir un dialogue sur l'énergie avec la Russie. Le moment est venu de poursuivre cette idée.

© 2009 Le Temps SA.

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    The Moscow Times / Monday, March 16, 2009
    Baikal Pulp Plant Will Likely Be Closed
    Байкальский целлюлозно-бумажный комбинат, возможно, будет закрыт. После модернизации, направленной на сокращение сброса промышленных отходов в Байкал, предприятие стало нерентабельным.

A unit of Oleg Deripaska's Basic Element holding said Friday that it would probably close a pulp plant on UNESCO World Heritage Site Lake Baikal after measures taken to reduce pollution helped make the site unprofitable.
Shutting down Baikalsk Paper and Pulp Mills would eliminate 2,000 jobs, and a final decision will be taken by shareholders in the "nearest future," Deripaska's Continental Management said on its web site.
For decades, the plant spewed chemicals and foul effluent into Baikal's pristine waters, making it a lightning rod for the country's environmentalists, many of whom trace the roots of the movement back to the plant's construction 43 years ago.
"It's good news, of course, though it wasn't completely unexpected," said Marina Rikhvanova, a veteran activist who heads environmental group Baikal Wave.
The Natural Resources and Environment Ministry had demanded that the company close the plant and pay a 4.2 billion ruble fine ($121 million) for polluting the lake. The facility suspended cellulose production on Oct. 6, about a month after introducing a closed-drainage system that halted discharges into Baikal, satisfying the ministry.
But the company cannot come up with the 8 billion rubles ($230 million) it needs to preserve the mill, Continental Management said. The factory, based in the Irkutsk region city of Baikalsk, is not commercially viable and will be unable to meet its 1.2 billion ruble debt obligations if the pulp mill shuts down, the company said in a statement.
"Unfortunately, time is already up for the [factory], and the plant will never be able to resume production," the statement said.
Management hasn't succeeded in its attempts to seek aid from the government, which owns 49 percent of the plant. A closure will lead to a glut of available wood products in the region with an expected 90 percent decline in China's demand for unprocessed timber this year.
Nestled in the vast wilderness of Siberia's southern taiga, Lake Baikal is the world's oldest, deepest and largest freshwater lake by volume, holding more water than all five of North America's Great Lakes combined.
Indigenous Siberians, such as the Evenki and the Buryats, have worshipped it for generations, eking subsistence livings from its fish and from the nerpa, the world's only true freshwater seal.
Scientists have dedicated careers to studying the lake's flora and fauna - a mind-boggling 1,500 species found nowhere else in the world - or the lake's depths of up to 1.6 kilometers. Poets have dubbed it the "Sacred Sea," the "Pearl of Siberia" or the "Galapagos of Russia."
That reverence and fascination with the lake helped galvanize opposition to Soviet leader Nikita Khrushchev's orders to build the plant in 1966. Soviet industrial planners looked to the unique quality of the lake's waters and the surrounding forests, believing that they could produce high-quality cellulose for airplane wheels and other uses.
But scientists who studied the lake warned that putting major industry on Baikal's southern shoreline would irrevocably damage its ecology. The outspoken public protest was at the time unprecedented for the Soviet Union.
"The plant, and Baikal - it's the home of the Russian environmental movement," said Roman Vazhenkov, a Baikal expert with Greenpeace Russia.
But scientists' warnings were ignored, and four decades later experts say the plant's discharges have resulted in a more than 30-square-kilometer dead zone in the relatively shallow waters in the south.
In recent years, regional officials had grappled about what to do with the factory but were stymied by the tax revenues it provided, the heat and electricity it generated for the town of Baikalsk and the employment it gave to thousands in an impoverished region.
Ultimately, it was the financial crisis pummeling Russia's economy - and the factory's majority owner Basic Element - that did what environmental groups failed to do.

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    Los Angeles Times / March 13, 2009
    Debris misses space station
    NASA says a piece of spent rocket motor came within striking distance of the $100-billion station. The damage could have been catastrophic.
    Впервые в истории МКС экипаж был вынужден эвакуироваться на пристыкованный к ней корабль "Союз", выполняющий роль спасательной капсулы. Один из фрагментов "космического мусора" мог войти в так называемую зону опасности для станции, а на маневр отклонения времени не было.
    Вообще МКС сконструирована с учетом опасности поражения орбитальным "мусором" - станция снабжена системами активной и пассивной защиты. Считается, что орбитальный комплекс сможет выдержать столкновение с мелким обломком.

As a dangerous chunk of debris bore down on the International Space Station on Thursday, the crew took refuge in the Russian Soyuz lifeboat in case they had to flee to Earth.
NASA said a 5-inch piece of a spent rocket motor came within striking distance of the $100-billion station. If it had hit the station, damage could have been catastrophic.
Station Cmdr. Mike Fincke, Russian flight engineer Yury Lonchakov and NASA's Sandra Magnus entered Soyuz and waited. Meanwhile, on the ground, experts fretted.
"We were watching it with bated breath," NASA space debris scientist Mark Matney said. "We didn't know what was going to happen."
The debris missed. Engineers don't know by how much and may never know, the Associated Press reported. It could have been a few hundred feet or a couple of miles.
In space, Fincke said they watched out the Soyuz window.
"We didn't see anything, of course. We were wondering how close we were," he said.
Matney, who has been with NASA since 1992, said it was the closest call he could remember.
Ten minutes later, with the danger over, the crew returned to the space station.
Soyuz has been used for shelter at least five times in the past, NASA spokesman Josh Byerly said. And the crew may have to use it again soon because this orbiting hazard could return, the Orlando Sentinel reported.
"It's still crossing the station orbit, so there's a probability that it could threaten the station in the future," said Gene Stansbery, program manager for NASA's orbital debris office in Houston.
NASA officials said that the piece of space junk came from an upper-stage rocket that helped launch a U.S. military global positioning satellite in 1993. They described it as a "portion of a spent satellite motor."
Stansbery added that NASA had so little warning that the space junk was approaching because it moves in an unusual orbit, ranging from 89 miles above Earth to almost 2,500 miles. Each time it whips through the fringes of Earth's atmosphere, it slows somewhat, making it hard to track.
Orbital debris has become a major problem for space-faring nations. Scientists estimate that there are tens of millions of pieces in orbit, including more than 17,000 bigger than a grapefruit. Most, though, are far higher than the space station, which orbits about 220 miles above Earth.
The congestion increased last month when two satellites, one Russian and the other American, collided nearly 500 miles above Siberia, creating one of the worst debris fields in space history.
The trash is even worse in the orbit of the Hubble Space Telescope. NASA is still calculating whether it's safe for a shuttle crew to repair Hubble this year.
Smaller space debris often falls into lower orbit and eventually burns up as it returns to Earth.
But David Wright, a physicist with the Union of Concerned Scientists, said, "Some of the big things will be up there for centuries, and those are the ones that can really wreak havoc."

© Copyright 2009 Los Angeles Times.

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    Russia-InfoCenter / March 10, 2009
    Easier Extraction of Underwater Minerals
    Учёные Московского государственного горного университета (МГГУ) разработали технологию подлёдной добычи ископаемых с использованием КСУ (канатно-скреперной установки), предназначенную для открытой разработки обводненных песчаных, песчано-гравийных и рассыпных месторождений. В основном она пригодна для добычи нерудных строительных материалов: щебня, гравия, песка, а также кварца и даже золота.

Russian scientists suggest an innovative technology for openworking of sand, sand-and-gravel and other types of water-bearing deposits. Main targets of the technology are aggregates: crushed stones, sand, gravel, quartz and even gold.
New technology provides mining of mineral raw materials by means of a unit, main parts of which are cable rope and scraper. Two scrapers (bowls, which hang on ropes) shovel rocks from a water body's bottom. Then pulp, which is the mixture of water and rocks, goes to a frosted dredge ship (a ship, carrying a special pump for pulp), where it is dehydrated and forwarded to the ground. Rock particles stick together, while in the air, and arrive to the ground as "frozen peas". The lower air temperature falls below zero, the harder rock "peas" stick to each other - perfect for miners, since it is very convenient to take "frozen peas" with shovels and excavator buckets, as well as to transport them on dump trucks.
Researchers characterize their innovation as "high output technology", since it produces up to 600 cubic meters of rock per hour. The technique also shows significant extraction depth, which is about 25-30 meters. We should not, of course, forget about the main merit of the innovation - the technology provides the possibility for mining mineral raw materials, when outside temperatures fall below freezing point, which is extremely important for Russia and some other countries with severe climate. Creating of such a technology is the revolution in existing ideas of applying hydrotechnologies for mining engineering - technologies, which allow extraction of useful minerals by means of energy of the water flow. Before new technology was developed, mining technologies used to be seasonal, since atmospheric temperatures of 5-10 degrees Centigrade were the lowest limit for this kind of technological processes.
Today many countries of the world consider hydrotechnologies to be among a number of promising technologies for development of mining engineering. Water helps producing a variety of solid commercial minerals, including coal, and easier fracturing and transporting of rocky materials. Hydrotechnologies have a number of advantages over dry excavation: they allow working in heavy-going marshlands, in riverbeds and various water bodies. They require less energy (converted to some hypothetic fuel) and emit less toxic and contaminating substances to Earth's atmosphere. They bring less damage to soil, compared to other types of mineral extraction, and do not pollute water. Moreover, spreading of sediments accelerates oxidation processes of organic matter, thus preventing lakes from turning into bogs. Hydrotechnologies make open pits 5 times smaller, than dry excavation requires, and thus do not need expropriation of agricultural and forest lands.
The technology was approved in Novy Urengoi of Tumen Region.

© Garant-InfoCentre, 2004-2008.

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    EurekAlert / Mar 11, 2009
    Science as a pioneer
    DFG conference on European perspectives on German-Russian research cooperation
    В Москве прошла международная конференция "Европейские перспективы научного сотрудничества между Германией и Россией", организованная Немецким фондом исследований (DFG). Одна из целей фонда - интеграция России в Европейское исследовательское пространство (ERA), поскольку многолетний опыт сотрудничества российских и немецких ученых может быть полезен для всей Европы.

In the end the objective was clear: a European Research Area in which the exchange of scientists and scholars, research findings and technology would be as natural as the free movement of goods, people, services and capital. A vision for the year 2020.
Although there is still a long way to go in achieving this objective, a very promising start has been made in many areas. This was apparent at the international conference "European Perspectives for Scientific Cooperation between Germany and Russia," which took place in Moscow last week.
The conference was organised by the Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG, German Research Foundation), with the support of the European Commission's Delegation to Russia, and was attended by approximately 200 participants, primarily from Germany and Russia.
"Russia's integration into the European Research Area is one of the main objectives of the DFG's activities in Russia," emphasised the President of the DFG, Professor Matthias Kleiner, in his welcoming speech. The great potential for German-Russian cooperation in science that has developed over the course of many years can and must be utilised for the whole of Europe, he added. Science has a pioneering role in this respect. The DFG's Russia Office, which was opened in 2003, shows that from the DFG's point of view Russia plays a key role amongst its strategic partnerships.
The high level of German-Russian research collaboration that already exists was demonstrated by presentations from a variety of areas of science. For example, the University of Stuttgart has been cooperating with the Khristianovich Institute of Theoretical and Applied Mechanics in Novosibirsk since the early 1990s, with aerospace engineers working on the development of hypersonic transport systems.
In archaeology there are very close scientific links between the two countries. For over 15 years German and Russian archaeologists have been working together on a number of excavations, explained Professor Hermann Parzinger, the President of the Prussian Cultural Heritage Foundation in Berlin. The scientific cooperation is so effective and strong that German-Russian teams of archaeologists have even been collaborating on digs in other countries such as Yemen and Mongolia. The cooperation among students from the two countries, who often share accommodation at the base camp during the excavations, is a basis for trust and life-long scientific relationships and enrichment for both sides that should not be underestimated, Parzinger added.
In quantum physics scientists from the Institute for Solid State and Materials Research in Dresden are collaborating with the Moscow State University. This cooperation is to be extended significantly to include other institutes in Germany and elsewhere in Europe, as well as a number of other Russian research institutes.
Finally, in life sciences, an International Research Training Group, including doctoral researchers from the universities of Gieβen and Marburg as well as the Lomonosov University in Moscow, has been studying enzymes since 2006. With a Marie Curie research training network funded under the 6th Framework Programme, the Research Training Group already has access to more European funding and locations.
How can the number of successful cooperation projects be increased and made more prominent at a European level? This question, which is asked by the Russians in particular, was evident throughout the entire conference. Professor Ernst-Ludwig Winnacker, Secretary General of the European Research Council (ERC) and former President of the DFG, also offered an answer, presenting the funding opportunities offered by the ERC. Programmes are available to outstanding scientists and researchers from any country in the world, provided that they do at least 50 percent of their work in a European country.
Associated team members in so called third countries such as Russia can already be funded for work done there. Since the possibility of including Russia as an associate in the 7th Framework Programme is still under discussion at the political level, all of the speakers at the conference encouraged the researchers to continue and expand their cooperation, under the radar screen of politics, to attract joint European funding.
The new opportunities and possibilities certainly had the intended effect. Although the very low level of investment in research and technology by the Russian government, at just 0.8% of the GDP, was bemoaned at the round table discussion with high-ranking representatives from the Russian Academy of Sciences and vice-chancellors from Russian universities, there were also voices such as that of Professor Mikhail Ugryumov, an advisor to the Executive Committee of the Academy of Sciences, who highlighted the academy's willingness to cooperate with the ERC. He announced that the academy plans to set up a national contact point for the ERC. Konstantin Skryabin, Director of the Centre for Bioengineering at the Russian Academy of Sciences, called for the promotion of young, talented scientists and researchers and the establishment of centres of excellence. Smaller numbers and better funding opportunities as well as uncompromising support for the very best students and researchers are the decisive factors for ensuring the success of the Russian science system too.
The great interest in individual consultations on national and European funding opportunities and the success that has been seen to date already indicate that the vision of a free European research area by 2020 may not be so distant after all.

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    Intelink - La Ciotat, France / 17/03/2009
    Russie: créer des centres pour réintégrer les chercheurs émigrés
    • Evelyne Casalegno
    Глава госкорпорации "Роснано" Анатолий Чубайс считает, что России следует использовать знания и опыт уехавших за рубеж ученых, создавая для них в РФ научные центры, где они смогут воспитывать учеников и делиться опытом.

Le PDG du groupe public russe Rosnano (nanotechnologies), Anatoli Tchoubaïs, estime que la Russie pourrait profiter des connaissances et de l'expérience des chercheurs d'origine russe travaillant à l'étranger, en créant à leur intention des centres où ils pourraient éduquer des élèves.
Fonctionnaires et chercheurs russes avaient à plusieurs reprises insisté sur la nécessité "d'inverser" la fuite des cerveaux en créant des programmes de réintégration pour encourager le retour des "émigrés".
Intervenant mardi devant la presse, M.Tchoubaïs a reconnu "l'ampleur colossale" du problème. La Silicon Valley, ce centre d'élaboration de hautes technologies américaines, emploie à elle seule près de 40.000 chercheurs russophones, a-t-il rappelé.
Toutefois, selon M.Tchoubaïs, il ne faut pas de fixer l'objectif de faire revenir tous les chercheurs travaillant à l'étranger.
"Je pense qu'il s'agit là d'un phénomène d'une signification colossale. Il s'agit des personnes maîtrisant deux cultures scientifiques", a expliqué M.Tchoubaïs, estimant que ces chercheurs pourraient servir de "pont" dans les échanges de technologies dernier cri entre la Russie et l'Occident.

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Посещение N 2578 с 26.05.2009