Российская наука и мир (дайджест) - Февраль 2009 г.
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2009 г.
Российская наука и мир
(по материалам зарубежной электронной прессы)

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    LE MONDE / 04.02.09
    Un axe germano-russe se dessine dans le nucléaire
    • Jean-Michel Bezat et Marie Jégo
    После разрыва сотрудничества немецкой компании Siemens и французской Areva в сфере производства ядерных реакторов, Германия, похоже, решила развивать этот стратегический сектор вместе с Россией, расширив уже существующие в рамках соглашений между Siemens и "Росатомом" контакты. Рабочая группа должна представить вариант соответствующего соглашения уже в апреле.

L'Europe de l'énergie n'est pas sortie renforcée de la rupture du pacte d'actionnaires qui liait, depuis 2001, l'allemand Siemens au français Areva dans la fabrication des réacteurs (Le Monde du 28 janvier). Désormais, l'Allemagne semble en effet se tourner vers la Russie pour développer ce secteur stratégique - au-delà des accords industriels ponctuels qui existent déjà entre le conglomérat de Munich et l'agence atomique russe (Rosatom).
"Nous sommes prêts à passer de la réalisation de projets au cas par cas à un partenariat d'envergure entre Siemens et Rosatom, qui pourrait activement travailler en Russie, Allemagne et dans des pays tiers", a indiqué le premier ministre russe, Vladimir Poutine, au président du directoire de Siemens, Peter Löscher, mardi 3 février, en marge d'une réunion des cadres dirigeants de Siemens à Moscou. M. Löscher s'est "réjoui de cette invitation (...) en vue de l'élargissement de (notre) coopération actuelle aux technologies du nucléaire".
Il a annoncé la création d'un groupe de travail commun, jugeant possible un accord complet avant la fin du mois d'avril. De son côté, Sergueï Kirienko, le président de Rosatom, a jugé qu'un tel partenariat renforcerait les deux entreprises sur les marchés mondiaux, où la concurrence fait rage entre Areva, l'américain General Electric (lié à Hitachi) et le japonais Toshiba-Westinghouse. Un rapprochement germano-russe faciliterait la pénétration du marché ferroviaire pour Siemens, au détriment d'Alstom.
Moscou et Washington avaient signé un accord de coopération qui ouvrait des perspectives à l'industrie nucléaire américaine, mais l'administration Bush l'a rompu après l'invasion de la Géorgie par la Russie en août 2008. Moscou reste isolé dans le domaine de l'atome civil, où le bras armé de Rosatom dans le nucléaire civil, Atomenergoprom, cherche depuis longtemps un "partenariat stratégique" avec une société européenne. "Le fait que le projet ait été annoncé par Vladimir Poutine, et non par les parties intéressées, montre à quel point sa réalisation est encouragée au plus haut niveau", souligne l'édition du quotidien Gazeta, le 4 février.
Un document du ministère allemand de l'économie, publié par Der Spiegel, indique que les écarts technologiques entre les sociétés russe et allemande rendent le projet "difficilement imaginable". Ce n'est pas l'avis d'un patron français du secteur de l'énergie. "On bascule d'un couple franco-allemand à un couple germano-russe. C'est très grave pour l'Europe", juge-t-il. Quand Siemens a cédé ses 34 % dans Areva NP, ajoute-t-il, il avait déjà des contacts avancés avec Rosatom.
Outre-Rhin, la rupture du couple nucléaire franco-allemand ne réjouit pas tous les patrons. "Il aurait été préférable que Siemens poursuive la collaboration (avec Areva), à laquelle E.ON est aussi associé", juge Wulf Bernotat, PDG du deuxième électricien européen E.ON, dans un entretien à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. E.ON a choisi le réacteur franco-allemand EPR pour se développer en Grande-Bretagne et en Europe centrale.
Cherchez les responsables ! C'est le mot d'ordre, à Paris, de ceux qui regrettent le départ de Siemens. Ils accusent le président de la République. Nicolas Sarkozy avait en effet jugé, en 2007, que la présence de Siemens dans Areva était contradictoire avec la politique allemande de sortie du nucléaire, qui prévoit la fermeture de sa dernière centrale en 2021. À l'Elysée, on admet avoir refusé un renforcement de Siemens dans Areva quand le groupe allemand voulait monter au capital de la maison mère.
CONTREPARTIES GAZIÈRES
Cela favorise les desseins de M. Poutine, dont la démarche est aussi politique qu'économique : diviser les Européens tout en renforçant les capacités exportatrices de la Russie dans le domaine énergétique. Ces négociations dans le secteur nucléaire interviennent au lendemain d'une crise énergétique sans précédent, où le premier ministre russe a décidé de couper le gaz aux Européens. Cette crise a semé la confusion parmi les Vingt-Sept, la France, l'Allemagne et l'Italie étant plus accommodantes avec les Russes que la Grande-Bretagne et les pays d'Europe centrale.
Il ne fait aucun doute, pour certains observateurs, qu'un accord nucléaire sera assorti de contreparties gazières entre Moscou et Berlin. Les accords Siemens-Gazprom devraient se renforcer : M. Löscher a été reçu, mardi, par le PDG du géant russe, Alexeï Miller. La chancelière allemande a récemment adopté un ton conciliant envers Moscou, invitant l'Europe à "pousser à la finalisation d'un chapitre substantiel sur l'énergie dans le cadre d'un accord de partenariat et de coopération". Angela Merkel a souligné que cela passe autant par un soutien aux grands projets de pipelines de Gazprom (Southstream et Northstream) que par une aide au projet européen Nabucco, qui doit relier les pays producteurs de la Caspienne à l'Autriche, via la Turquie.

© Le Monde.fr.
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    Bulletins-electroniques.com / 9/02/2009
    Un baume pour les blessures par balle
    Ученые из Института проблем химической физики РАН (Черноголовка) выяснили, почему вокруг огнестрельных ран часто возникает некроз и придумали способ, который позволяет избежать этого. Они предположили, что причина некроза - разрушение молекул из-за резкого перепада давления в тканях вокруг раны, что, в свою очередь, ведет к возникновению свободных радикалов и нарушению клеточных мембран. Снизить активность радикалов предполагается с помощью известного антиоксиданта ди-трет-бутил-фенола.

La blessure occasionnée par des armes à feu contemporaines n'est plus simplement un trou dans le corps. Non seulement une cavité est formée autour du canal tissulaire transpercé par la balle, mais cette dernière contient du sang, de la peau, des débris de vêtements et plus simplement de la pollution. Autour de la plaie, apparaît le tissu, condamné à la nécrose dans les six heures. Les chercheurs de l'Institut de Problèmes de Physique Chimiques, l'Académie russe de Sciences (Chernogolovka), ont essayé d'examiner la raison de la nécrose secondaire, et ont inventé une méthode efficace pour la combattre.
Les chercheurs ont tiré sur des animaux de laboratoire et ont mesuré la quantité de radicaux libres dans les tissus autour de la blessure pendant une longue période de temps après l'affection. La méthode de mesure appliquée était la résonance paramagnétique électronique traditionnelle (EPR). Il s'est avéré qu'un puissant signal étranger aux tissus normaux arrive vraiment dans les spectres, confirmant l'apparition de radicaux libres. Si les radicaux actifs deviennent stables, le tissu peut être protégé de l'affection. Pour cela, un produit est tout à fait approprié : le "di-tret-butyl-phenol". Quand il rencontre un radical actif, ce dernier devient un composé stable et inoffensif. C'est un antioxydant utilisé pour traiter les maladies ulcéreuses, qui est maintenant produit sous la marque déposée "Tonalor". Mais cela a semblé insuffisant pour les chercheurs du Docteur Varfolomeyev. Ils ont décidé d'ajouter encore deux composants : "taktivin" et "tomicidum", le premier afin d'améliorer les caractéristiques d'immunité cellulaires, et le deuxième en tant que bactéricide. Afin de combiner ces composants, les chercheurs ont développé un gel, qui a été testé sur des lapins et des porcs. Il s'est avéré que le nettoyage d'une blessure fraîche par ce gel empêche pratiquement tout le développement de la nécrose secondaire.
"En trois jours, les porcs couraient si rapidement que nous pouvions à peine les attraper", selon Varfolomeyev. En comparaison, les blessures nettoyées par des remèdes traditionnels ou pas du tout nettoyées paraissent épouvantables. Le gel agit efficacement mais seulement dans les six premières heures après la blessure. Au-delà, son efficacité diminue significativement.
La préparation développée est très utile non seulement pour traiter des blessures par balle, mais aussi des brûlures, des ulcères, des engelures et des blessures ordinaires. Dans tous ces cas, le médicament accélère la guérison. "Nous nous en sommes assurés", a avoué V.N.Varfolomeyev. A l'heure actuelle, le médicament est soumis à des essais cliniques mais sera certainement bientôt vendu en pharmacie. En plus, il permettra de sauver beaucoup de personnes sur un champ de bataille.

bulletins-electroniques.com tous droits reserves.
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    The Associated Press / Fri, 13 Feb 2009
    Russia sending more ships, scientists to Arctic
    Россия намерена усилить свою экспедиционную деятельность в Арктике. В частности, планируется модернизировать полярный флот и построить научно-исследовательскую станцию на острове Шпицберген, принадлежащем Норвегии.

MOSCOW (AP) - Russia will modernize its icebreaker fleet and station more researchers in the Arctic as part of its push to stake its claim to the vast resources of the disputed polar region, a presidential envoy said Thursday.
Artur Chilingarov, a famed polar scientist who was recently appointed to the post, said that Russia's sizable icebreaker fleet gives the nation a strong edge in Arctic exploration. He said that Russia would build a new Arctic research ship to supplement the Akademik Fyodorov, which conducted a 2007 expedition in which Russian mini-submarines put a capsule with Russian flag on the Arctic seabed.
Chilingarov told reporters that Russia is also preparing to send a team of some 50 polar scientists to the island of Spitsbergen, where Norway claims exclusive rights. He said an advance team will leave Saturday to chose the place for the station.
"The Arctic has a special geopolitical importance for Russia," Chilingarov said at a news conference.
Chilingarov said that the government's policy guidelines on the Arctic envisage "expanding the Russian presence there, intensifying research and rebuilding a network of polar stations."
In 2007, Chilingarov led two Russian mini-submarines on a mission to stake Russia's claim to the region that is believed to contain huge oil and gas reserves. The two subs descended some 2.5 miles (4 kilometers ) to the Arctic seabed, where they collected geologic and water samples, and dropped a titanium canister containing the Russian flag.
The Russian mission exacerbated the controversy over an area which is believed to contain as much as 25 percent of the world's undiscovered oil and gas.
Russia, the United States, Canada and other northern countries are trying to assert jurisdiction over the Arctic, whose oil, gas and minerals until recently have been considered too difficult to recover. The dispute has intensified with growing evidence that global warming is shrinking polar ice, opening up new shipping lanes and resource development possibilities.
Russia's President Dmitry Medvedev said last fall that Russia's long-term development and competitive place in world markets is dependent on developing Arctic resources.
Chilingarov said that Russia is preparing to resubmit its claim that an underwater mountain range crossing the polar region is part of Russia's continental shelf. Moscow first submitted the claim in 2001 to the United Nations, but it was rejected for lack of evidence.
Chilingarov said that Russia took notice of NATO officials' meeting in Reykjavik, Iceland, last month at which they said the alliance will need a military presence in the Arctic as major powers rush to lay claim to lucrative energy reserves.
"We aren't going to wage a new Cold War in the Arctic," Chilingarov said, adding, however, that Russia will look to protect its interests.

Copyright © 2009 The Associated Press. All rights reserved.
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    The Guardian / Thursday 12 February 2009
    Nasa alert as Russian and US satellites crash in space
    • Bobbie Johnson
    10 февраля в небе над севером Сибири два спутника, российский "Космос-2251" и американский коммерческий аппарат Iridium-33, столкнулись на высоте около 800 км на огромной скорости. Спутники рассыпались на мелкие кусочки, других пострадавших нет.

Nasa scientists are closely monitoring the skies after two satellites crashed into each other over Siberia, in what experts have said is the first collision of its kind.
The accident, which took place more than 400 miles above the earth's surface on Tuesday, has left a large cloud of debris drifting in space. Nasa officials are keeping watch to see if the wreckage could endanger other spacecraft, although they said it was unlikely that the International Space Station could be damaged.
"It will be weeks at least before the true magnitude of these clouds are known," Nasa said in an alert message. "The risk to the space station is considered to be very small and within acceptable limits."
The agency said that it was more concerned about the threat to an array of monitoring satellites, which it said were of "highest interest for immediate consideration".
Air Force Lieutenant Colonel Les Kodlick of the US strategic command, said: "We believe it's the first time that two satellites have collided in orbit." The command's joint space operations centre was tracking 500 to 600 new bits of debris, some as small as 10cm (3.9 inches) across, in addition to the 18,000 or so other man-made objects it has catalogued, he said.
The incident is thought to have involved a 12-year-old satellite belonging to the US company Iridium and a defunct Russian Cosmos satellite that was put into orbit in 1993. The craft, which weighed 560kg and 950kg respectively, apparently smashed into each other at high speed. Both satellites were used for telecommunications, with the US satellite an active part of Iridium's network of 66 craft which provide satellite telephone access to more than 250,000 people worldwide.
It is unclear what caused the crash, but the Russian satellite is thought to have shut down some time ago and would have had no steering mechanism.
Although there have been collisions in the past, they only involved spent rocket parts or small satellites. The scale of this crash, said officials, was unprecedented.
"In the past almost 20 years there have been three other accidental collisions between objects in orbit, but they've all been very minor," said Nicholas Johnson, chief scientist at Nasa's orbital debris programme. "The most debris ever produced in an event was four … this is two intact spacecraft colliding and we have hundreds of debris out there."
In the past abandoned or dysfunctional satellites have caused problems, with some pushed into extremely wide "graveyard" orbits that move them out of the way of other spacecraft. In several cases, rogue satellites have been shot out of the sky to prevent them crashing to Earth.

guardian.co.uk © Guardian News and Media Limited 2009.
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    LE MONDE / 14.02.09
    En orbite, faute de droit international, pas de priorité à droite
    • Marie-Béatrice Baudet
    Первое в истории человечества ДТП с участием спутников с юридической точки зрения - вопрос сложный, учитывая, что в космосе нет ни "лево", ни "право", ни вообще какого-либо права, согласно которому страны должны что-то делать со своим космическим мусором. А накопилось его с 4 октября 1957 года немало - одних только нефункционирующих спутников летает около двух тысяч.

Dans l'espace, il n'y a ni priorité à droite, ni priorité à gauche. La circulation est libre, "aucune loi internationale n'imposant à un Etat ou à un opérateur privé de faire changer de cap à l'un de ses satellites", explique Marco Ferrazzani, chef du bureau juridique de l'Agence spatiale européenne. A moins d'avoir affaire à un engin "kamikaze", il est clair néanmoins que l'orbite d'un satellite manoeuvrant est spontanément modifiée lorsqu'une menace de collision se profile.
L'accident spatial qui s'est produit mardi 10 février est donc exceptionnel. A qui en incombe la responsabilité ? "On peut s'attendre à une belle bataille entre juristes", estime Isabelle Sourbès-Verger, chercheuse au CNRS. "D'un côté vous aviez un satellite américain qui pouvait dévier sa route, de l'autre un engin russe hors service mais intact", une poubelle de 900 kilos.
Que faire justement de ces 1 800 satellites inactifs qui polluent aujourd'hui les orbites ? Que faire aussi des dizaines de millions de débris accumulés depuis le lancement de Spoutnik 1 le 4 octobre 1957 ? Là encore, rien dans le droit international n'oblige les Etats à faire le ménage dans l'espace, même si l'on sait qu'une grande majorité de ces fragments vont rester en orbite pendant des centaines d'années.
RETARD JURIDIQUE
La communauté mondiale se contente de règles de bonne conduite, comme celles édictées par l'Inter-Agency Space Debris Coordination Committee (IADCC) créée en 1993, qui regroupe plusieurs grandes agences spatiales nationales. Ses recommandations ? Par exemple, le passage en orbite basse des satellites avant leur mise en sommeil, afin que leur chute intervienne plus vite (20 à 25 ans). Ou encore la nécessité de rendre inertes les étages des lanceurs afin d'éviter les explosions en orbite.
De son côté, le Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique (Copuos) - une émanation des Nations unies - essaie lui aussi d'édicter des lignes directrices mais, indique Fernand Alby, du Centre national d'études spatiales, "si son sous-comité scientifique et technique est actif, son pendant juridique est en sommeil". La collision du 10 février va-t-elle le réveiller ? Hasard du calendrier, le Copuos tient son assemblée générale à Vienne depuis le 9 février et la question des débris spatiaux est justement à l'ordre du jour des travaux de la semaine prochaine. Peut-on s'attendre à une avancée juridique ? La prudence s'impose.
Le droit de l'espace est très jeune. Le traité sur les principes juridiques régissant les activités des Etats en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique date de 1967. Le corpus juridique a certes évolué, mais il reste très en retard au regard du développement des activités militaires et commerciales dans l'espace : pour des raisons stratégiques évidentes, les deux superpuissances historiques, les Etats-Unis et la Russie, sont depuis des années opposées à toute gouvernance internationale contraignante.

© Le Monde.fr.
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Посещение N 1043 с 02.04.2009